Histoire
À propos de l’île Maurice
L’île Maurice, considérée comme la perle de l’océan Indien, est un petit état insulaire dont l’ambition est de devenir une plate-forme régionale pour le commerce, et ce, grâce à sa stabilité et sa croissance économique. D’ailleurs, l’île Maurice attire de nombreux expatriés, non seulement pour ses perspectives de carrière, mais aussi pour sa diversité culturelle et naturelle.
Pendant très longtemps, l’île Maurice est restée inconnue et inhabitée. Un beau jour, elle est visitée par des marins arabes, probablement au Moyen Âge et dès lors, elle commence à apparaître sur les cartes géographiques sous le nom arabe de Dina Arabia.
En 1598, une flotte hollandaise débarque à Grand Port sous le commandement de l’Amiral Wybrand Van Warwyck. C’est alors que l’île est nommée « Mauritius » en l’honneur du Prince Maurice Van Nassau de la Hollande.
Mais ce n’est qu’en 1638 que les Hollandais font une première tentative de colonisation et c’est à cette même époque que le navigateur hollandais Tasman va à la découverte de la côte ouest de l’Australie. La première colonisation des Hollandais dure environ 20 ans. Par la suite, les Hollandais ont tenté de s’installer à plusieurs reprises, mais sans retours financiers suffisants. Et en 1710, ils décident de quitter définitivement l’île. Pendant leur séjour, les Hollandais introduisent la canne à sucre, les animaux domestiques et les cerfs sur l’île.
Après que l’île ait été abandonnée par les Hollandais, elle devient une colonie française en septembre 1715. Guillaume Dufresne d’Arsel en prend possession et la baptise « Isle de France ». Toutefois, ce n’est qu’en 1735, avec l’arrivée du gouverneur Mahé de Labourdonnais que cette Isle de France commence vraiment à se développer.
Grâce à ce dernier, Port-Louis est devenue une base navale et un centre de construction navale. Il a fait construire de nombreux bâtiments qui existent toujours aujourd’hui : la maison du Gouverneur, le Château de Mon Plaisir situé à Pamplemousses, les Casernes centrales à Port-Louis, etc. Jusqu’en 1767, des représentants de la Compagnie des Indes orientales se chargent de l’administration de l’île.
Dès lors, et jusqu’en 1810, l’île est gérée par des officiers élus par l’État français, à l’exception d’une brève période lors de la Révolution française pendant laquelle les habitants de l’île ont établi un gouvernement pratiquement indépendant de la France. Pendant les guerres napoléoniennes, l’Isle de France devient une base pour les corsaires français qui faisaient des navires marchands anglais leurs principales cibles.
Ces attaques continuent jusqu’en 1810 lorsqu’une vaste expédition anglaise est lancée pour prendre l’île à ses occupants. Toutefois, la première attaque échoue. Cette première bataille a lieu à Grand Port en août 1810.
L’attaque principale, de laquelle les Anglais sortent vainqueurs, a lieu en décembre de la même année, mais cette fois, elle est lancée depuis Rodrigues, prise un an plus tôt par ces derniers. Cette fois, les Anglais lancent leur attaque au nord de Maurice et renversent rapidement les Français qui n’ont pas d’autre choix que de capituler. Conformément au Traité de Paris de 1814, l’Isle de France redevient « Mauritius » et est cédé de manière définitive aux Anglais ainsi que ses territoires dépendants, qui comptent à l’époque Rodrigues et les Seychelles. Sur cet acte de capitulation, les Anglais acceptent de respecter la langue française, les coutumes, les lois et les traditions des habitants de Maurice.
L’administration anglaise débute avec le gouverneur Robert Farquhar et est suivie de changements sociaux et économiques rapides. L’événement le plus important de cette période est l’abolition de l’esclavage en 1835. Les planteurs reçoivent une compensation de deux millions de livres sterling pour la perte de leurs esclaves importés d’Afrique et de Madagascar pendant l’occupation française.
L’abolition de l’esclavage a d’importantes répercussions dans les secteurs socio-économiques et démographiques de Maurice. Pour remplacer les esclaves, les planteurs se tournent alors vers l’Inde et font venir un grand nombre de laboureurs engagés pour travailler dans les champs de cannes à sucre.
Ces immigrants indiens, de foi hindoue et musulmane, changent rapidement le tissu social. Ils sont par la suite rejoints par un petit nombre de commerçants chinois. La culture et l’exportation de la canne à sucre permettent à l’île de prospérer. Les progrès contribuent à l’extension et à l’amélioration des moyens de communication. Petit à petit, une infrastructure adéquate est mise en place.
Tout commence en 1948 lorsque les premières élections générales ont lieu et que le Conseil Législatif qui vient tout juste d’être créé se réunit pour la première fois. 1950 voit l’introduction d’un système ministériel tandis que des changements institutionnels ont lieu tout au long des années 60. Une nouvelle constitution est adoptée en 1967 suite aux élections générales, ce qui aboutit à l’indépendance de l’île un an plus tard, le 12 mars 1968.
En 1992, Maurice devient une république et depuis, ne dépend plus de la Grande-Bretagne.